Posts

Showing posts from April, 2022

KaribuPads

Image
/ENGLISH VERSION BELOW/  Il est temps de vous présenter le projet sur lequel je travaille activement depuis mon arrivée en Tanzanie. Il me tient particulièrement à coeur et j'espère qu'il pourra avoir un impact sur la vie de milliers de jeunes filles ici.  Comment tout a commencé..  Depuis une année, je suis en contact avec Deo Sabokwigina, le responsable du bachelor en entrepreneuriat de l'université d'Iringa. Dans sa jeunesse, il a fait ses études dans un pays francophone et a de très bonne connaissances de français. Il n'a pas souvent l'occasion de pratiquer, je lui ai donc proposé qu'on se rencontre chaque semaine sur zoom pour échanger en français sur la vie en Tanzanie. Ceci m'as permis d'en apprendre plus sur le pays avant de partir et nous sommes devenus de bons amis.  Dès que j'ai su que je partais en semestre à l'étranger, un de mes amis m'a parlé d'un appel à projet à destination des étudiant-es qui souhaitent faire des pro

Bonaventura and cashew nuts

Image
/ENGLISH VERSION BELOW/ J’étais tranquillement installée dans mon restaurant préféré avec mon ordinateur, lorsque Bonaventura, un étudiant de premier année, s’est installé à côté de moi pour travailler. J’en ai profité pour lui demander de me parler de ses projets. Cette fois-ci, on entre dans l’univers des noix de cajou.  Avec 13 autres étudiants du programme Team Academy, ils achètent en gros des noix de cajou aux paysans, les emballent aux couleurs de leur marque, puis les revendent aux magasins locaux en B2B. Ils ont commencé le projet en  novembre et ont déjà environ 10 clients qui passent des commandes régulièrement. Etiquette orange, slogan accrocheur : « kaa kijanja » : sois rusé ! Il me présente les deux types de produits qu’ils vendent. Un grand paquet à 5000 TZS (environ 2 CHF), et le second, plus petit à 2000 CHF (moins d’un 1 CHF).  Leur vision : donner des opportunités d’emplois aux jeunes en les intégrant dans l’entreprise et en leur apprenant les bases de l’entrepren

Simba

Image
/ENGLISH VERSION BELOW/ Dès mon arrivée à Iringa, j’ai très vite compris que je ne pourrais pas compter sur l’anglais pour communiquer avec la population locale. En effet, la majorité parle uniquement Swahili et acheter deux avocats au marché est déjà un joli challenge quand on ne maitrise ni les prix, ni la langue. Je me suis donc fixée comme objectif d’être capable de comprendre et d’avoir des conversations de bases en Swahili d’ici la fin de mon séjour. Ceci m’aide et m’aidera également dans mes projets, car tout se joue dans les interactions directes. Depuis 10 jours, je prends donc des cours de Swahili avec Andrew, un professeur privé que j’ai engagé pour 20h intensives sur deux semaines. Je jongle donc entre le Swahili et mes projets et ai déjà de bonnes bases de grammaire. Une fois mes cours terminé, je me mettrai au vocabulaire.  L’avantage, c’est que toutes les personnes que je côtoient apprécient mes efforts et s’improvisent professeurs à leur tour, chacun amenant quelques m

Social entrepreneurship

Image
/ENGLISH VERSION BELOW/ Aujourd'hui, j'ai assisté à mon premier cours d'entrepreneuriat social et durable. Nous avons échangé sur les différents challenges rencontrés par la population tanzanienne. Plusieurs thématiques ont été abordées : la malnutrition, la gestion des déchets, les écoles et l'éducation, les stéréotypes de genre et la santé mentale. Puis, nous nous sommes répartis en groupe avec pour mission d'aller sur le terrain nous rendre compte de la réalité de ces challenges. Avec une dizaine d'étudiant-es, je suis partie visiter une école proche de notre université. Après un rapide tour des lieux, nous avons constaté deux principales problématiques :  1. Les enfants n'ont pas de jeux ou de terrain de jeux construits exprès pour eux autour de l'école, ce qui peut amener à l'ennui et à la délinquance.  2. L'école manque de matériel et de mobilier et de nombreux pupitres cassés sont entreposés dehors sans utilité.  Une fois notre visite term

Sapphire project

Image
/ENGLISH VERSION BELOW/ Aujourd’hui, j’ai rencontré Pendo, une étudiante de deuxième année dans le programme Team Academy d’Iringa. J’en ai profité pour la questionner sur ses projets.   Avec son équipe de 7 étudiant-es, elle fabrique, emballe et vend de la farine de maïs en paquets de 5kg et 25kg. Ils ont commencé ce projet afin de récolter des fonds pour investir dans d’autres projets et après 3 mois, ils ont déjà un chiffre d’affaire de 240’000 TZS par mois (l’équivalent de 100 CHF).   Leurs principaux clients sont les restaurants et les commerces de la ville d'Iringa.  Ils ne vendent pas en B2C, sauf s’ils reçoivent des commandes d’autres étudiants de l’université.   J’ai été curieuse de savoir comment se passe la logistique :  Ils achètent les graines de maïs directement aux paysans pour réduire les coûts.  Ils les passent dans une machine que l’un d’entre-eux sait utiliser. Cette machine ne leur appartenant pas, ils paient une petite somme pour pouvoir l’utiliser. Prod

Let's start with the check-in

Image
/ENGLISH VERSION BELOW/ Lundi, 14h. Je demande à Deo où se trouve la salle de cours et le suit à travers le jardin du campus. Dans la salle, il y a une dizaine d'étudiant-es qui patientent en discutant. J'en profite pour échanger avec deux d'entre-eux. Ils m'expliquent que nous sommes 60 étudiants en deuxième année. Je suis un peu étonnée de voir que la moitié d'entre-eux ne sont pas présents. On m'explique qu'ils sont encore en vacances, car ils n'ont eu que deux semaines pendant l'inter semestre. Finalement, le professeur arrive avec 40 minutes de retard. Il nous explique ce que nous allons apprendre ce semestre et après 15 minutes, il nous annonce que le cours (qui devait durer 3 heures) est terminé. Je souris, me rendant bien compte que je vais devoir me sortir de mon esprit suisse trop carré, car ici, tout fonctionne différemment.  Le lendemain après-midi, me voilà de retour dans la même salle. Cette fois-ci, c'est Angel, ma colocataire deve

It's been a week !

Image
/ENGLISH VERSION BELOW/ Dimanche matin. Je me réveille doucement dans ma nouvelle chambre avec une vue magnifique sur la ville. Tout est calme, peu de voitures, les oiseaux chantent et le soleil vient me caresser la joue. Au loin, j'entends les chants de l'église. Cela fait maintenant une semaine que je suis là et je me sens déjà presque chez moi. J'ai rencontré quelques belles personnes avec qui je me suis liée d'amitié, notamment Angel, qui finit son master à l'université d'Iringa. Elle me loue une chambre dans sa grande maison. L'université ne commençant que la semaine prochaine, j'ai profité de ces premiers jours pour : emménager, boire du vin local, découvrir les nombreux plats, en particulier le maïs grillé et les avocats frais. J'ai également marché et couru des kilomètres dans et autour de la ville et exploré les différents cafés et restaurants. Je suis désormais capable de me repérer et commence à connaitre quelques bases de Swahili.  Voici

How to be an actor of change

Image
/ENGLISH VERSION BELOW/ Dans le cadre de mon cours de management du changement que j'ai l'occasion de suivre à l'université d'Iringa, j'ai lu le livre "our iceberg is melting" de John Kotter et Holger Rathgeber. Je l'avais découvert il y a deux ans, avant de commencer ma formation et c'est avec un regard différent que je me suis replongée dans les 140 pages. A travers la puissance de la fable, ce livre peut aider tout acteur du changement à accompagner ses équipes à faire face à de nouveaux paradigmes. Voici les 8 étapes du changement selon Kotter :  1.       Créer un sentiment d’urgence 2.       Constituer une équipe de conduite du changement   3.       Définir la vision et un plan d’action   4.       Communiquer 5.       Engager les gens à agir 6.       Célébrer les victoires à court-terme 7.       Ne pas lâcher 8.       Créer une nouvelle culture Ce sujet résonne particulièrement en moi en ce moment, car je suis dans un environnement complètemen