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Sénégal et la montée des eaux

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Lors de mon séjour à Bargny, commune située à 35 kilomètres de Dakar, j’ai été frappée des problématiques environnementales auxquelles font face les habitant-es de la région. La montée des eaux, la gestion des déchets et la pollution de l’air sont les principales préoccupations de certains locaux. Medza, militant écologiste et habitant de Bargny en a fait son combat. Il nous explique : «90% des maisons côtières ont disparu avec l’avancée de la mer. » Ceci oblige les habitant-es à se reloger, souvent sans aide financière.  Mais pourquoi la mer avance-t-elle ? Dans le cas de Bargny, ce phénomène est dû à deux raisons principales : le réchauffement climatique et la fonte des glaciers qui augmente le niveau des océans, mais aussi, et plus localement, l’utilisation du sable marin pour la construction qui favorise l’avancée de la mer. En effet, en plus de la montée des eaux, l’air de Bargny est pollué par deux grandes usines : une cimenterie et une centrale à charbon.  « Face à la situ

Politiques économiques et Tanzanie

Qu’est-ce qu’une politique économique ?     Ce sont l’ensemble des décisions prises par un autorité publique (Etat, banque centale, collectivités publiques) pour réguler l’économie et atteindre des objectifs à moyen et long terme.    Il existe deux types de politiques économiques : conjoncturelles et structurelles.    Conjoncturelles    Les politiques conjoncturelles visent à corriger les déséquilibres macro-économiques à court-terme (ex : chômage, l’inflation). Pour ce faire, l’autorité publique peut utiliser soit une politique budgétaire de relance en injectant de l’argent sur le marché, soit une politique de rigueur en diminuant ses dépenses pour réduire la dette publique. Ceci permet de favoriser soit l’offre (production des entreprises), soit la demande (croissance par la consommation).    L’autorité peut également utiliser une politique monétaire, en régulant l’offre et le financement et en utilisant la monnaie comme instrument de levier.    Structurelles Les politiques structure

The adventure of Kilimanjaro

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/ENGLISH VERSION BELOW/ Day 1 Réveil fatiguée, après une nuit chaotique. Un oeil. Puis l'autre. J'ai dormi chez mon guide Galaxy, que je viens de rencontrer, partageant mon lit avec son fils de 3 ans et sa femme. Deux autres enfants sur un matelas dans la même chambre. 5 personnes entassées, joyeux mélange de bruits et de ronflements. Le petit s'est réveillé en pleine nuit, agité. Ses petits pieds me poussant sur le côté. Puis, le ballet infernal de ronflements a recommencé. J'ai dû finalement dormir 4h en tout. Mes yeux sont gonflés, la mama me chauffe de l'eau et je prends une douche rapide. Je me sens un peu nerveuse. Moins que les jours précédents, car Galaxy m'inspire confiance. Mais l'image de ce challenge couplée avec la peur de l'inconnu me fait sortir de ma zone de confort. J'avale deux toast, bois quelques gorgées de thé et c'est parti. Chaussures, sac. Tout est prêt dans la voiture. Nous nous arrêtons deux fois pour acheter la nourri

KaribuPads

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/ENGLISH VERSION BELOW/  Il est temps de vous présenter le projet sur lequel je travaille activement depuis mon arrivée en Tanzanie. Il me tient particulièrement à coeur et j'espère qu'il pourra avoir un impact sur la vie de milliers de jeunes filles ici.  Comment tout a commencé..  Depuis une année, je suis en contact avec Deo Sabokwigina, le responsable du bachelor en entrepreneuriat de l'université d'Iringa. Dans sa jeunesse, il a fait ses études dans un pays francophone et a de très bonne connaissances de français. Il n'a pas souvent l'occasion de pratiquer, je lui ai donc proposé qu'on se rencontre chaque semaine sur zoom pour échanger en français sur la vie en Tanzanie. Ceci m'as permis d'en apprendre plus sur le pays avant de partir et nous sommes devenus de bons amis.  Dès que j'ai su que je partais en semestre à l'étranger, un de mes amis m'a parlé d'un appel à projet à destination des étudiant-es qui souhaitent faire des pro

Bonaventura and cashew nuts

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/ENGLISH VERSION BELOW/ J’étais tranquillement installée dans mon restaurant préféré avec mon ordinateur, lorsque Bonaventura, un étudiant de premier année, s’est installé à côté de moi pour travailler. J’en ai profité pour lui demander de me parler de ses projets. Cette fois-ci, on entre dans l’univers des noix de cajou.  Avec 13 autres étudiants du programme Team Academy, ils achètent en gros des noix de cajou aux paysans, les emballent aux couleurs de leur marque, puis les revendent aux magasins locaux en B2B. Ils ont commencé le projet en  novembre et ont déjà environ 10 clients qui passent des commandes régulièrement. Etiquette orange, slogan accrocheur : « kaa kijanja » : sois rusé ! Il me présente les deux types de produits qu’ils vendent. Un grand paquet à 5000 TZS (environ 2 CHF), et le second, plus petit à 2000 CHF (moins d’un 1 CHF).  Leur vision : donner des opportunités d’emplois aux jeunes en les intégrant dans l’entreprise et en leur apprenant les bases de l’entrepren